GRANDE FIGURE DOMINICAINE
Père Marie-Joseph Lagrange
(1885-1938)
Le frère Marie-Joseph Lagrange O.P. (Bourg-en-Bresse, le 7 mars 1885- Saint-Maximin (Var), le 10 mars 1938), fondateur de l’École biblique de Jérusalem.
« Chaque auteur qui a ses informations et les distribue à sa façon est un témoin qu’il faut écouter, et si deux témoignages, après avoir paru se contredire dans la manière de raconter un fait, sont cependant d’accord sur le fond des choses, cet accord est plus imposant que s’ils s’étaient donné le mot qu’ils répètent. »
Extrait de l’Avant-propos du Père Marie-Joseph Lagrange à son livre L’Évangile de Jésus-Christ, Éditions Gabalda, Paris, (1928).
Albert Lagrange est né à Bourg-en-Bresse le 7 mars 1855, fête à cette époque de saint Thomas d’Aquin. Après avoir suivi la formation du petit séminaire d’Autun, il entreprit des études de droit à Paris qui furent couronnées par une thèse de doctorat. Séminariste pendant une année au grand séminaire d’Issy-les-Moulineaux, il entra comme novice dominicain pour la Province de Toulouse le 6 octobre 1879 à Saint-Maximin. Le frère Hyacinthe-Marie Cormier, prieur provincial, béatifié par le saint pape Jean-Paul II, lui donna l’habit de saint Dominique et le revêtit de sa propre ceinture en signe d’amitié.
En 1880, à la fin de son noviciat, il dut quitter la France pour le couvent de Salamanque avec tous ses frères dominicains suite aux décrets politiques contre les congrégations religieuses. Ordonné prêtre à Zamora le 22 décembre 1883, il put retourner à Toulouse en 1886 où il enseigna la philosophie, l’histoire de l’Église et l’exégèse biblique. En 1888, le frère Réginald Colchen, prieur provincial, l’envoya à l’université de Vienne pour parfaire sa connaissance des cultures et des langues orientales : hébreu, araméen, arabe, égyptien…
Choisi pour fonder l’École biblique de Jérusalem inaugurée en 1890, il créa aussi la Revue biblique en 1892. C’est à Jérusalem qu’il passa quarante-cinq ans de sa vie au service de l’intelligence de la Bible.
Homme complet, unifié et illuminé par une vie de prière intense, il œuvra pour le salut des âmes en reliant la foi et la science ; l’esprit critique appliqué à l’histoire et l’esprit surnaturel ; les documents et les monuments ; la topographie et les textes bibliques.
De retour en France en 1935 pour des raisons de santé, il marqua par son exemple aussi bien les jeunes générations de dominicains que des universitaires d’Aix-en-Provence et de Montpellier.
Il partit vers le Père le 10 mars 1938 dans sa 83e année. Enseveli à Saint-Maximin, sa dépouille mortelle fut ramenée dans le chœur de la basilique Saint-Étienne de Jérusalem.
Sa cause de béatification est en cours. Serviteur de Dieu, il continue d’éclairer le chemin des chercheurs de Dieu par son intercession et par ses nombreux écrits.
Pour aller plus loin dans la connaissance de sa vie et de son œuvre vous pouvez consulter : https://www.mj-lagrange.org/ ; Facebook : Marie-Joseph Lagrange, dominicain