Religieux dominicain Thomas d’Aquin (1225-1274) est une grande figure du Moyen Age en occident. Jeune encore il consacre sa vie à Dieu et à l’étude. Originaire du sud de l’Italie, il entre, à 19 ans en 1244, dans l’Ordre de Saint Dominique (fondé à Toulouse 1215) et poursuit des études supérieures en Italie, en France, en Allemagne. Repéré par ses maitres, il devient rapidement enseignant et chercheur.

Ancré dans la tradition des anciens il s’intéresse à la modernité, à ses contemporains et fait partie de ceux qui, non sans difficulté, redécouvrent et approfondissent l’enseignement d’Aristote. Il prend part aux recherches de son temps, ce qui lui vaut également de connaitre pour une part les grands maîtres du monde musulman, et présente une synthèse théologique et philosophique qui constitue aujourd’hui encore une oeuvre majeure des sciences de l’esprit.

Travailleur infatigable, religieux et frère exemplaire, maitre humble et passionné, poète à ces heures, frère Thomas laisse dans son Ordre et dans tout l’Occident chrétien une mémoire de sainteté qui conduit à sa canonisation en 1323 par le pape Jean XII en Avignon.

En 1369 son corps est transféré aux Couvent des Jacobins de Toulouse pour honorer la ville, berceau l’Ordre dominicain.

Critiqué ou admiré, Thomas d’Aquin est toujours étudié. Reconnu par la postérité comme un maître indépassable de sagesse, il est un point de repère pour la pensée médiévale et au-delà.

Présent dans la dévotion populaire italienne et latino américaine, les plus grands artistes Fra Angelico, Botticelli, Velázquez, Boticelli… l’ont représenté. Certains textes attribués à Saint Thomas ont été mis en musique par de grands compositeurs : Palestrina, J. S. Bach, Haendel, Haydn, Mozart, Beethoven, Mendelssohn.

Une création contemporaine du compositeur arménien Michel Petrossian sera présentée lors du centenaire à Toulouse.