LES GRANDES FIGURES DOMINICAINES
Autour de saint Dominique et sainte Catherine de Sienne, découvrez grâce au Dictionnaire biographique des frères prêcheurs et au site Historia dominicain, les biographies des grandes figures dominicaines.
Saint Dominique
(1170-1221)
Espagnol né en Castille, prêcheur jusqu’en Italie. Religieux. Miséricorde. Prédication. Etude. Service de l’Eglise.
« Je veux que tu saches que c’était un homme, ce saint Dominique dont tu as revêtu l’habit, et si tu veux, tu peux, toi aussi être un autre Dominique. »
Voilà ce que le jeune Venturin entendit de son père, un siècle après la mort de saint Dominique, ce fondateur discret de l’ordre dit des prêcheurs qu’on appelle aussi dominicains.
Né en Espagne à la fin du XII° siècle, Dominique devint religieux très jeune. Avec son évêque, il traversèrent le midi toulousain qu’ils trouvèrent très touché par les dissensions religieuses. Saisis de compassion pour les âmes, ils se mirent à prêcher avec une grande pauvreté.
En s’appuyant sur quelques femmes converties réunies dans un monastère à Prouihle, Dominique pu fonder une petite communauté de frères à Toulouse, que le pape confirma comme « ordre des prêcheurs ».
Pour le service de l’Eglise universelle, en particulier de sa mission qu’on dirait aujourd’hui d’évangélisation, Dominique en dispersa rapidement les frères dans toute l’Europe avec la mission de prêcher, mais non sans avoir étudié.
Il mourut épuisé à Bologne en 1221, entouré de nombreux frères.
Sainte Catherine de Sienne
(1347-1380)
Italienne d’une famille nombreuse, 23° de 25. Amour du Christ, dévotion à l’Eglise, au pape. Discrétion. Retirée. Dans le monde. Visions, colloques d’amour, mariage spirituel, échange des cœurs, stigmates…
Nombreuses sont les églises anciennes qui avaient, grâce à une confrérie du rosaire, une image de la vierge accompagnée de saint Dominique et de sainte Catherine de Sienne, grandes figures de l’ordre des Prêcheurs qui travaille beaucoup à la diffusion de cette forme de prière.
Catherine est une italienne née dans une famille très nombreuse au milieu du XIV° siècle. Désireuse très tôt d’être dans l’ordre des prêcheurs, elle obtient la permission de rejoindre les « mantellate », une association de pieuses femmes liées à l’ordre. Elle se retire dans le fond du jardin de ses parents pour s’y adonner à la prière, apprend à lire pour prier l’office et mieux connaître Dieu, et fait mille choses de charité.
Elle connaît une vie mystique d’union à Dieu très riches avec de nombreuses extases, des visions, un mariage mystique avec le Christ, un échange des cœurs ainsi que la douloureuse expérience des stigmates. Sa réputation grandit et une sorte de famille se forme autour d’elle et la suit partout dans ses missions pour la paix et pour l’Eglise qu’elle sert avec zèle.
Elle côtoie les plus humbles et les plus puissants, affamée de leurs âmes, elle leur écrit des lettres « dans le sang de Jésus » pour exciter leur « saint désir ». Elle encourage la double connaissance de soi et du très doux Sauveur, notamment pour dépasser ses faiblesses en les regardant en face et en se confiant sans peur à celui qui a versé son sang pour tous les hommes.
Elle meurt épuisée et profondément bouleversée par le schisme qui secoue alors l’Eglise entre Rome et Avignon.